Trois fois rien... Un truc qui bouge dans l'herbe [pour qui veut]

Messages : 48 Date d'inscription : 09/07/2009 Age : 33

Il faisait froid. Vraiment froid. Certes c'était pas encore l'hiver mais on s'en approchait. Et ça se ressentait vraiment. Emmitouflé dans son écharpe aux couleurs de Gryffondor (précisons qu'il est déjà frileux par nature), Peter avait eu la curieuse idée de faire un tour dans le parc. Alors qu'il grelottait, là, au milieu du parc, il se demandait également ce qu'il faisait là. En fait, la réponse était simple, il avait paumé sa montre en partant du cours de botanique, et voilà qu'il devait se repayer tout le chemin histoire de la retrouver. Autant chercher une aiguille dans une botte de foin. Bah.. c'est ce qu'on dit, nan? Peter avait déjà cherché dans à peu près toutes les serres, meme celles où il n'avait absolument pas mis les pieds dans la journée (sans doute parce que dans les serres, bah il fait plus chaud). Il avait d'ailleurs manqué de se faire bouffer par une plante géante au passage. Bon okay. En fait, c'était peut-être pas une plante carnivore. En fait elle avait carrément pas bougé pendant qu'il cherchait sa montre tout autour mais elle avait l'air vachement menaçante, d'abord! Bref, quoi qu'il en soit, et à moins qu'un élève l'ait piqué au passage (ce qui, en y réfléchissant était une hypothèse plus que probable), la montre devait se trouver quelque part dans l'herbe. L'ennui, c'est qu'il y a beaucoup d'herbe autour de Poudlard, et que Peter ne savait plus exactement par où il était passé pour retourner au château (ouais, il a la mémoire courte. Et alors?).

Bon, si ça n'avait tenu qu'à lui, il l'aurait laissé là où elle est, cette fichue montre, et il serait resté au coin du feu dans la salle commune. En plus il était pas loin de faire nuit. Non seulement il verrait bientôt plus rien, mais en plus il crèverait carrément de froid (oui il est trèèès frileux, j'vous dit). Le truc, c'est que cette montre, elle appartenait à son grand oncle Herbert... Ou un truc du genre. Un type de sa famille qu'il avait jamais vu, mort un siècle avant lui et dont il n'avait absolument rien à fiche. Mais le fait était que la montre avait été à lui, que c'était un héritage familial, et qu'on doit prendre soin des héritages familiaux. Youpi... Quelle idée. Il avait rien demandé à personne lui, on la lui avait offert pour son anniversaire. Tu parles d'un cadeau! Même pas fichus de lui offrir un truc neuf il lui avaient refourgué l'antiquité du coin, et c'était à lui d'en prendre soin. Et évidemment, si ses parents apprenaient que la montre s'était évaporée dans la nature, il passerait plus qu'un sale quart d'heure.

Quel crétin, il aurait jamais dû la porter sur lui, aussi. Comment il allait la retrouver, maintenant? Mais en même temps, il en avait pas d'autres, de montre, et c'était comme ça, il ne pouvait pas supporter une journée de cours si on ne lui permettait pas de jeter un coup d'oeil à sa montre toutes les cinq secondes. N'empêche qu'il était mal barré. Il y avait une chance sur deux pour que la montre ait été embarquée par un élève, et une chance sur deux pour qu'elle soit déjà morte piétinée. Il allait se faire tuer, c'est sûr. Heureusement qu'il était le seul à décider de traîner à une telle heure et par un tel froid dans le parc, ça évitait que quelqu'un constate le spectacle ridicule du pauvre Peter, le nez à moitié dans l'herbe. Mais bon, ça arrive à tout le monde de paumer des trucs, nan? Et c'était pas sa faute à lui si ce vieux débris de montre fermait pas bien.

Il n'abandonnait pas ses (vains) efforts pour autant... jusqu'à ce que... AAAaaaaargh (ouais, je retranscris du mieux que je peux)... Il vit un truc bouger dans l'herbe. Pas un p'tit truc genre sauterelle, pas un gros truc genre chien, plutôt un bidule genre...lapin.... Aaaaaaargh... quelle horreur. Certes, qu'est-ce qu'un lapin irait fiche en liberté au beau milieu du parc de Poudlard? Mais qu'est-ce qui vous disait que ce n'était pas un lapin mutant venu tout droit de la foret interdite? Peter préférait ne pas vérifier. À la place, il s'enfuit dans le sens inverse en poussant d'horribles petits cris aiguës... Nan mais vraiment! Une fois qu'il s'estima assez loin, il continua sa route en essayant de reprendre contenance. Il n'osait plus chercher sa montre, à présent. À la place, il se dirigeait d'un pas rapide vers le château, manquant de renverser quelqu'un au passage...

Aujourd'hui il ne faisait pas beau. Le soleil ne brillait pas, les oiseaux ne ~~nous cassaient pas les oreilles~~ chantaient pas, rien, hormis les vent qui soufflait, emportant sur son passage les feuilles des arbres de Poudlard. Bref, c'était une journée à rester enfermé dans sa Salle Commune au coin du feu. C'était d'ailleurs ce que faisaient tous les élèves. Enfin... tous les élèves ayant un brin de jugeote, car dehors, une idiote de Gryffondor marchait dans l'herbe, un sourire aux lèvres. Mais pourquoi n'était-elle pas avec ses camarades de maison, au chaud, à se réchauffer près de l'âtre de la cheminé ? Ben pour pas grand chose, en fait... La jeune fille avait décidé, comme cela, sans raison apparente, à aller se balader dans le parc, quitte à attraper un vilain rhume. Elle était à peine protégée par son écharpe et avaient mis les mains dans les poches de sa cape - décorée du blason de Gryffondor, cela va de soit - pour ne pas être malade.

Il faut avouer qu'on avait vu mieux, en matière protection pour le froid, mais voilà, elle n'avait pas du tout envie de retourner dans la Salle Commune pour prendre un bonnet, des bottes et des gants. La brunette marchait donc, souriante, d'humeur joyeuse, limite "peace and love in the world". Elle revenait du cours de Botanique des sixième années et n'avait pas voulu rentrer, délaissant son sac près d'un arbre à l'entrée du château. Cela devait bien faire une quinzaine de minutes qu'elle vagabondait ainsi, sans but. La brunette ne s'ennuyait pas, plongée dans ses pensées, se remémorant sa journée de cours. Aujourd'hui, elle n'avait été virée d'aucun cours ! Pas la moindre heure de colle en vue, également. Elle avait ~~bâclé~~ terminé tous ses devoirs. Voilà certainement la raison de sa bonne humeur apparente.

Elle suivaient le chemin qu'empruntaient ses pieds sans vraiment regarder, manquant parfois de trébucher contre une racine. La jeune fille pouvait se promener comme cela encore longtemps, elle était bien, à l'extérieur, même si le temps était plutôt couvert. La nuit allait bientôt se coucher et ce serait alors l'heure du dîner. La jeune fille sourit en entendant son estomac la rappeler à l'ordre. Elle n'avait fait que picorer, au repas du midi, et cela se fait ressentir à présent. La Gryffondor mangeait peu, en ce moment, sûrement un des effets secondaires de ses insomnies incessantes. C'est en pensant à cela que la rouge et or réussit à éviter au dernier moment quelque chose, ou plutôt quelqu'un, qui fonçait vers elle comme s'il avait le diable aux trousses. C'était Peter Pettigrow, élève de la même année que lui, Maraudeur, également. Pile l'élève qu'elle voulait voir. Il ne courrait pas à proprement dit quand il avait faillit la percuter mais les rougeurs sur ses joues et sa respiration saccadée en disait long. Cassy lui sourit chaleureusement. Il était différent des autres Maraudeurs ; plutôt petit pour un garçon, il n'était pas très athlétique, plutôt rondouillé, mais elle ne s'en accommoda pas. Il avait l'air sympa bien qu'elle ne lui ait jamais parlé. Elle se décida à remédier à cela, qui plus est elle avait quelque chose pour lui. Quelque chose à lui, plus précisément, trouvé en cours de Botanique.

« Salut ! s'exclama-t-elle joyeusement, sa bonne humeur intacte. Tu as l'air pressé, tu as des ennuis ? »

Peut-être un Serpentard - ou plutôt un groupe, vu les froussards qu'ils étaient - lui avait-il créé cherché des crosses ? Après tout on se soutient, entre Gryffondor ! Elle jeta un rapide coup d'œil dans la direction d'où venait le Gryffondor mais ne repéra rien ni personne.

Messages : 48 Date d'inscription : 09/07/2009 Age : 33

Bon. Reprends tes esprits Peter, Reprends tes esprits, un lapin, fût-il malin, n'irait pas seul attaquer plus de deux être humains. Il n'aurait pas assez d'appétit pour ça. Peter éprouva un vague soulagement à l'idée que la personne qui l'ait retrouvé dans cet état de semi-fuite soit quelqu'un de sa maison, et non pas un quelconque élève de Serpentard ou encore un lapin géant qui serait venu en aide à son petit frère (oui, l'imagination de Peter était débordante... et vraiment pas rationnelle, quand il s'agissait de lapins). Il s'agissait de Dawson (comme la série)... enfin... préférons l'appeler Cassy, qui était en cours avec elle depuis des années, maintenant (six, si on calcule bien.. mais ne me demandez pas de bien calculer). Cependant, même après toutes ces années, c'était bien la seule chose qu'il savait d'elle. Qu'elle s'appelait Dawson. Enfin Cassy. Il n'avait jamais vraiment eu de conversation avec elle, ou bien très occasionnellement, il avait bien dû lui demander de lui prêter une plume trois ou quatre fois... Comme à la moitié des élèves de sa classe, mais c'était à peu près tout. Il faut dire que PEter ne parlait à personne, c'était pas qu'il soit misanthrope ou quoi, mais il était déjà bien assez heureux d'avoir trois amis à qui il pouvait parler régulièrement (il n'en avait jamais eu autant) pour ne pas songer à en chercher ailleurs. Qui plus est, il n'était pas vraiment du genre ultra extraverti à se taper la causette avec tout le monde. Vraiment pas.

Enfin là, la situation était différente. Déjà parce que c'était pas lui qui avait commencé à entamer la conversation, et ensuite parce que ça se fait pas d'ignorer quelqu'un qui vous adresse gentiment la parole. Peter n'est pas dénué de toute humanité voyons (j'vous jure), il est quand même un brin sociable. Malgré tout, il ne répondit pas tout de suite, surtout parce que sa marche rapide lui avait fait perdre un peu de son souffle. Ouais, il était pas particulièrement endurant, c'est vrai. Il ne la fit pas attendre trop longtemps quand même. ça se fait pas. Et puis il était pas crevé à ce point non plus. Juste un peu essoufflé... Donc, après un moment... Il ouvrit la bouche.
...Il la referma aussitôt.
Zut.
C'était pas qu'il avait pas envie de répondre, mais qu'est-ce qu'il pourrait bien répondre? "ouais, nan, c'est rien, j'me suis fait attaquer par un lapin carnivore, mais il est parti, maintenant". Non, de toute évidence. Il avait un minimum de réputation à tenir (ou pas), assez du moins pour ne pas se permettre de passer pour un crétin moyen (il y arrivait déjà assez bien sans rien faire).

"Euh nan, c'est rien... J'étais juste pressé d'être à l'intérieur."

Bof bof, l'excuse, mais en même temps, ce n'était pas faux, il faisait vraiment un froid de canard, ici. Et Peter ne voyait pas particulièrement l'utilité de rester là un siècle à juste se promener gentiment en se glaçant tranquillement les doigts (il avait pas de gants, en plus). D'ailleurs, qu'est-ce qu'elle faisait dehors, elle? Il concevait mal le fait qu'on puisse juste avoir envie de se promener, comme ça, dans la verdoyante nature (déjà en temps normal), par moins trente à l'ombre (okay, il exagérait peut-être un chouilla... voire un gros chouilla).

"Je cherchais ma montre" ajouta-t-il comme pour justifier les raisons qui faisait que lui, il était là, dans la verdoyante nature par moins trente à l'ombre (ou peut-être un peu plus). "je la retrouve plus depuis le cours de botanique... et j'crois que c'est rapé".

Il marqua une pause.

"..comme les carottes."

Hilarant, vraiment...

Après une rapide recherche du regard, elle dut se faire à l'idée qu'il n'y avait personne, ni rien, qui puisse justifier la hâte du jeune homme. Et peut-être n'y avait-il pas de raison à sa course ? Elle, elle se baladait bien dehors alors qu'il n'y avait pas un chat [y'avait un lapin, à la place] juste comme cela, sans raison, parce qu'elle en avait l'envie subite. Il est vrai que Cassy faisait souvent les chose sans raison apparente, juste comme cela. Quand le Gryffondor aperçut la jeune Dawson une lueur de soulagement s'alluma dans ses yeux. Mais qu'avait-il bien pu fui, non, qu'avait-il bien pu voir pour décider à partir en courant à toute vitesse sans se retourner ? Parce qu'un Gryffondor ne fuit JAMAIS ! Même devant le danger ! C'est le danger qui fuit devant le Gryffondor ! Si si ! En tous les cas il ne répondit pas directement à la question de la brune. C'est vrai qu'ils ne s'étaient jamais véritablement parlés mais bon... Cela faisait six années, tout de même, cela devenait grave quoi ! On pourrait prendre les Gryffondor pour une bande d'asociaux si cela continuait ainsi, et il n'en était pas question. Les Gryffondor étaient réputés pour être courageux, hardis, braves, et tous leurs autres synonymes... Mais pas pour être asociaux ni lâches ! C'était les Serpentard, ça. Rusés et malins, c'est cela, oui ! Personne n'y croit. Mis à part eux, peut-être...

Passons... Pettigrow ne semblait pas être apte à répondre dans l'immédiat. Le pauvre... Elle décida donc de le laisser reprendre sa respiration. N'empêche, elle aimerai bien savoir ce qu'il fuya... Argh ! Ce qui l'avait fait partir dans la direction opposée à tout allure ! Mais cela n'avait pas vraiment d'importance, après tout. Un sourire indulgent naquit sur son visage quand il essaya de reprendre son souffle. A bien y regarder, il avait l'air d'avoir froid. C'était peut-être le cas ? Probablement. C'est vrai quand y pensant, il ne faisait pas très chaud... Pas grave, elle se réchaufferait en rentrant. La jeune Dawson [Dawson comme dans le Titanic, pas comme la série UU] reporta son attention sur Peter qui ouvrit la bouche pour... la refermer... Okeyyyy... Vive les Gryffondor super sociaux ! Il avait l'air de réfléchir. Le garçon finit tout de même par parler. Ah, enfin !

"Euh nan, c'est rien... J'étais juste pressé d'être à l'intérieur."

Suuuper... Elle avait attendu pour cela ? Certes, il pouvait être pressé de rentrer au chaud mais de là à ce mettre dans cet état... Cassy haussa un sourcil, pas dupe.

« Ah d'accord... C'est vrai qu'il fait un peu froid mais bon, ça va encore, il parait que ce sera pire, la semaine prochaine ! » s'exclama-t-elle, souriante et visiblement joyeuse.

Peter expliqua ensuite la raison qui l'avait poussé à s'aventurer hors des murs du château. Sa montre. Oui, elle avait donc bien vu juste, c'était bien sa montre qu'elle avait trouvée par terre après le cours de Botanique. Elle l'avait sauvée in extremis de la débandade de Gryffondor. Sérieusement, elle méritait bien une médaille, non ? Même pas une petite ? Et une médaille en chocolat ? Non plus ? Roooh...

"Je la retrouve plus depuis le cours de botanique... et j'crois que c'est rapé, expliqua-t-il en faisant une pause, comme les carottes."

La Gryffondor écarquilla les yeux et commença à rire d'un rire incontrôlable. La jeune fille avait toujours était friande des jeux de mots pourris ainsi que des blagues nulles, même si les bonnes blagues la faisaient rire également. Et voilà, elle entra dans un fou-rire, s'entourant le ventre de ses bras.

« Comme les carottes ! répéta-t-elle en s'essuyant ses yeux humides, le rire diminuant. Rapé comme les carottes... Trop fort, vraiment ! »

Elle devait véritablement être pathétique, à rire comme cela à une blague pareille... Mais bon, le ridicule ne tue pas, hein ? Sinon elle serait déjà morte depuis looongtemps ! Elle toussota brièvement, reprenant contenance et rangeant une mèche de cheveux derrière son oreille gauche, toujours souriante.

« Justement, je voulais te voir à propose de cela. Pas les carottes hein, mais ta montre. Ce serait pas celle-ci ? demanda-t-elle en sortant de sa poche une vieille montre plus vieille que son arrière-arrière grand-père. Je te vois souvent la consulter, en cours, alors je l'ai reconnu tout de suite. Je te cherchais justement. Enfin... Pas vraiment... Je me baladais dehors parce que j'en avait envie mais j'allais te la rendre au dîner. Tiens », dit la Gryffondor en la lui tendant.

Messages : 48 Date d'inscription : 09/07/2009 Age : 33

Ouais bon. Cassy avait carrément pas l'air convaincue par la réponse du Gryffondor. En même temps, la tête de quelqu'un qui fuit un lapin géant au péril de sa vie et celle de quelqu'un qui cherche à se protéger du froid n'était pas fondamentalement la même. Mais peu importe. ça la regardait pas, voilà, et le Gryffondor qui ne fuit jamais, c'est un Gryffondor un peu crétin (en même temps, tous les gryffis sont un peu crétins), et lui, il était prêt à attribuer le slogan "courage fuyons" à la maison des rouges et ors s'il ne savait pas d'avance que ces derniers avaient bien trop de fierté pour accepter un tel slogan. Bref. Peu importe, il ne se justifierait pas de toute manière. Parce qu'il n'avait aucun moyen de se justifier, et que ça ne ferait que l'enfoncer de toute manière. Et puis il faisait froid d'abord. De toute manière, même si elle n'avait pas l'air convaincue, Cassy ne lui demandait aucun compte, à la place elle se contentait de lui faire la météo. Bon bah voilà, son avenir était tout tracé, elle aurait qu'à agiter les bras devant une carte de l'Angleterre couverte de petit nuages et de gouttes de pluies (parce que c'est bien connu, il pleut tout le temps en Angleterre. Ou alors il fait froid. Mais en tous cas il fait moche.) Peter haussa les épaules, à la limite, il se moquait royalement du temps qu'il ferait la semaine suivante. Il était gelé, bah la semaine prochaine il serait frigorifié. Cool. Merci pour l'info.

"En attendant j'ai froid". répliqua-t-il, un tantinet buté.

C'est alors qu'arriva la chose la plus surprenante qu'il lui ait jamais été donné d'observer. Cassy se tapait littéralement un trip sur la vanne la plus naze qui soit. Nan, à ce degré, ce n'était même pas naze, c'était affligeant et horripilant... Et pourtant, Cassy se marrait comme une baleine (en même temps vous en avez souvent vu, vous, des baleines qui se marrent?) juste à cause d'un "c'est rapé..comme les carottes". Mais. Mais. Peter ne savait même pas s'il avait essayé d'être drôle en disant ça tant il avait eu lui-même conscience que sa vanne était débile. Pourtant, le fait était là. Peter le voyait bien, sous ses yeux, Cassy était pliée en deux. Pire encore, elle pleurait presque de rire. Au point que Peter se demandait si la rouge et or n'avait pas plutôt tendance à se foutre de sa gueule... Parce que bon, certes, les carottes rapées, limites ça peut enclencher un petit rire nerveux... Mais ça Il n'en revenait pas. D'autant plus que c'était le dernier à vraiment réussir à amuser la galerie, ses vannes tombaient constamment à plat, c'était bien la première fois qu'il se trouvait un public... et un public aussi... enthousiaste... Peter n'avait jamais été un rigolo, c'étaient toujours James et Sirius qui se chargeaient d'amuser la galerie (avec des blagues parfois aussi foireuses que les carottes râpées, en y réfléchissant), et d'habitude, c'était lui qui se payait des fou-rires infondés comme ça.

Peter ne réagissait pas. Le fou-rire aurait pu être communicatif s'il n'avait pas laissé Peter aussi incrédule. Il se contenta seulement d'un vague sourire. Si elle continuait comme ça, il allait se prendre la grosse tête et tenter de créer un one man show. Il valait mieux éviter ça, au nom de la santé mentale de l'univers tout entier.

Bref... Après un moment, Cassy avait repris contenance, et, ô joie, avait sorti de sa poche la fameuse montre que Peter s'était pété les dos à chercher dans tout le parc. Comme quoi, le hasard faisait parfois bien les choses, non seulement il s'était trouvé une "fan" (enfin une "fan" de sa blague sur les carottes -une fane de carotte Aha...hum- ce qui représentait déjà beaucoup) mais en plus, elle lui ramenait sa montre. À sa vue, son sourire se fit plus large et plus sincère (et une beuglante d'évitée, une!).

"Merci!" s'exclama-t-il très sincèrement en récupérant sa montre.

Il lui aurait presque sauté au coup. Mais il avait un peu de retenue, quand même... Il observa sa montre un moment, l'agitant, vérifiant un peu tout histoire d'être certain qu'elle était en assez bon état. Bien sûr, Cassy avait su en prendre soin. Peter l'attacha fermement à son poignet, le plus serré possible.

"Tu ne le sais peut-être pas, mais tu me sauves la vie" insista-t-il.

Ce ne fut qu'une fois remis de ses émotions qu'il prit la peine de faire attention à ce que Cassy avait dit. "Je me baladais dehors parce que j'en avais envie". Comment pouvait-on avoir envie de se balader dehors par un temps pareil?

"Comment peux-t-on avoir envie de se balader dehors par un temps pareil?"

Bon bah voilà, c'était sorti tout seul.

Le jeune homme avait l'air d'avoir remarqué les doutes de la Gryffondor, bien qu'il ne chercha pas plus à se justifier. Et puis elle non plus, elle ne chercha pas plus à savoir, de toute manière. Quand elle lui révéla le temps prévu pour la semaine suivante, il paraissait s'en foutre comme de sa dernière chaussette. Bon, sympa... Elle ne faisait que le renseigner, hein, histoire de faire la conversation ! Elle n'allait tout de même pas lui balancer sa montre au visage puis se casser comme cela ! Gryffondor, certes, mais Gryffondor polie. Le Maraudeur répliqua ensuite d'un "en attendant j'ai froid" qui élargit encore plus le sourire de la jeune fille. Sérieux, il avait froid ? Elle n'avait pas remarqué... Peter sortit une blague par la suite qui aurait fait se demander à son interlocuteur si le jeune garçon avait toute sa tête.

Les bonnes blagues faisaient toujours rire les gens. C'était une chose prouvée. Les blagues pourries, par contre, il n'y avait que peu de gens qui trouvait cela drôle. Cassy faisait partie de ces gens. N'importe qu'elle personne normale qui aurait entendu la pseudo-blague du Gryffondor l'aurait regardé, incrédule, un peu comme lui regardait la jeune fille, d'ailleurs... Et pour les plus polis, un petit rire crispé aurait fait l'affaire. Et au lieu de cela, la brune était à la limite de se rouler sur le sol dans l'herbe. En y réfléchissant bien, Cassy avait peut-être un problème ? Certes, quand on ne dort qu'à peine trois-quatre heures par nuit depuis qu'on a trois ans, le cerveau en prend un coup, mais tout de même ! Peut-être un effet secondaire des insomnies ? Hmm... C'était à approfondir. Elle regarda le jeune homme qui la regardait les yeux ronds, limite choqué, le garçon. Quoi ? La blague était tellement nulle ? Naaah... Si ? Bon bah...

Un sourire s'afficha sur le visage de la jeune fille. Elle espérait que le garçon ne partirai pas en prenant les jambes à son cou, à présent. Mais non. Il paraissait même plutôt ravi de son petit effet. Bon bah voilà, elle avait fait sa bonne action, elle avait fait grossir la tête du Gryffondor. Elle lui rendit enfin sa montre après s'être repris, au grand soulagement du garçon qui avait l'air d'avoir remarqué son absence. Il la remercia sincèrement en récupérant son "bien" puis la regarda quelques instants, cherchant à voir son état. Elle n'avait pas décidé de la balancer contre un arbre avant de venir, non, la montre était en parfait état. Enfin... pas en pire état qu'elle ne l'était auparavant. Au fait, pourquoi se baladait-il avec une vieillerie pareille ? Peut-être avait-il des problèmes d'argent ? La rouge et or préféra laisser sa question de côté, après tout c'était sa vie à lui, cela ne la regardait aucunement. Bref, le garçon l'attacha à son poignet en la serrant un tantinet trop fort. Il n'allait certainement plus la perdre, comme cela ! Il lui avoua qu'elle venait de lui sauver la vie. Ah... Peut-être pas un problème d'argent alors... Un cadeau de famille ? Quelles genres de mœurs avait donc la famille Pettigrow pour s'offrir des trucs pareils ? Houla, elle n'était pas la seule à être étrange, alors. Cela la rassura un peu.

« Ravie d'avoir pu te rendre service, alors » fut la seule réponse de la jeune fille, tout aussi joyeuse qu'elle.

Maintenant Peter voulait savoir comment avait-elle fait pour avoir l'envie de se balader dehors par cette température. Bah... Elle lui aurait bien répondu quelque chose de logique, mais il n'y avait rien de logique dans ses agissements... Que dire ? Pourquoi pas la vérité ? Oui, c'était mieux, et puis Cassy Dawson ne mentait jamais !

« Je ne sais pas, en fait... Après le cours de Botanique je n'ai pas eu envie de remonter jusqu'à la Salle Commune, j'étais de bonne humeur, tu vois, alors je suis venue marcher là, sans vraiment faire grand chose. J'aime bien faire cela, avoua-t-elle en triturant une mèche de cheveux. Même si je sais que cela peut paraître un peu stupide, je m'en fiche, après tout si j'ai envie de me cailler, j'en ai le droit, non ? »

Et tout cela en souriant. C'était dangereux, de sourire autant. Enfin, peut-être. Un peu, probablement.

Messages : 48 Date d'inscription : 09/07/2009 Age : 33

Même si Cassy avait souri tout le temps où elle avait prononcé ses dernières paroles (pas dernières au sens propre, hein) avec un grand sourire aux lèvres... ou peut-être parce que Cassy avait prononcé ces paroles avec un immense sourire aux lèvres, Peter se sentait presque agressé. De toute manière, les sourires, c'était jamais bon signe, les sourires, ça cachait forcément quelque chose de louche, la moitié du temps, ils venaient masquer une pensée qui n'avait absolument pas de quoi provoquer le moindre sourire... ou bien ils se voulaient profondément ironiques. Et parfois, seulement, ils étaient juste sincères. Quoi qu'il en soit, à ce moment, sincère, il n'était pas certain qu'elle le soit, du moins que son sourire le soit. Sans doute à cause de ce que contenaient les paroles en question, en fait, rien de directement agressif, mais un minimum de défensive, tout de même. Ouais, c'est vrai, elle avait bien le droit de se promener dans le parc si elle voulait, Peter n'allait pas dire le contraire. Chacun son truc... Et Cassy devait être une des rares élèves de Poudlard pour lesquels se promener dehors par un froid glacial était leur truc, à en juger par le vide intersidéral du parc baigné dans un désert des plus totaux. Il y en avait bien qui s'amusaient à raconter des vannes débiles sur les carottes rapées, donc. Et après tout, lui il avait bien peur des lapins carnivores, donc il avait rien à dire, c'est sûr.

"Tu as raison" déclara-t-il d'un ton solennel. "Se cailler est un droit inaliénable, je n'aimerais pas t'en priver".

Bah.. Il tentait de détendre l'atmosphère comme il pouvait, hein! Il espérait seulement que Cassy n'aurait pas l'impression qu'il se foutait de sa gueule. Peter n'était pas du genre à se foutre de la gueule des gens, il était seulement du genre "plus maladroit tu meurs", mais ça, ça ne tuait personne... ça n'avait jamais tué personne... Pour l'instant. Et puis, il n'allait pas se confondre en excuses, il avait un minimum de fierté, et c'était pas approprié. Cassy ne pouvait pas elle-même nier qu'il faisait carrément froid, nan? Et même si les raisons qui poussaient quelqu'un à se rendre spontanément dans le froid pour le simple plaisir de se geler le bout des oreilles lui semblaient plus que profondément obscures, il n'allait pas pour autant forcer la demoiselle à interrompre cet activité si fascinante. En même temps, il avait vaguement l'impression de l'abandonner, s'il la laissait là, toute seule, dans le blizzard hurlant (bon okay, il faisait peut-être pas si froid que ça en fait), surtout après qu'elle lui ait rendu sa montre. Il avait la vague impression de lui devoir quelque chose, même si ce n'était pas vraiment le cas, et qu'elle s'en foutait plus que probablement. Mais pour les besoins du rp, il faut bien que quelque chose le retienne dehors, non? (sinon ce serait un peu court, quand même) Et c'était certainement pas un lapin carnivore qui y parviendrait.

"En même temps, si je rentre et qu'on te retrouve congelé, je risque d'être accusé de non assistance à personne en danger".

Ouais, il avait rien trouvé de mieux, comme prétexte, il avait dit ça super sérieusement en plus. Et il savait même pas vraiment pourquoi. Parce qu'à la limite, ils auraient pu juste faire comme les autres jours, se croiser et puis c'est tout. Mais bon, elle lui avait sauvé même sauvé un peu la mise, il allait pas l'ignorer non plus.. Et puis, ça se faisait, il paraît, de faire connaissance avec d'autres gens, même si lui-même semblait faire un léger blocage de ce coté là. En plus elle avait l'air relativement normal (si on oubliait le fait qu'elle aimait se la jouer petite maison dans la prairie par moins vingt à l'ombre) et assez sympa, une bonne vielle gryffi de base quoi. ça ne faisait jamais de mal de faire connaissance avec d'autres gens, semblait-il, alors bon...

Il est vrai que cela pouvait paraître étrange que la Gryffondor aime se balader dans le froid sans raison valable, mais elle s'en contrefichait. Après tout, peut-être aimait-elle avoir froid ? Bon, ce n'était pas le cas, mais on va faire comme. Et puis qui cela dérangeait-il ? Pendant qu'elle marchait dans le parc venteux de Poudlard elle ne faisait chier personne et évitait ainsi les ennuis. Pas que ces derniers la gênaient mais bon... Elle se demandait souvent si elle était normale, à vrai dire, sans jamais parvenir à trouver une réponse satisfaisante. La jeune fille se disait alors que ce n'était qu'une question de point de vue. Elle regarda Peter et sourit davantage. Le pauvre garçon allait certainement finir par croire qu'elle avait un problème à la bouche, une crampe, peut-être. La brunette savait pourquoi elle souriait. Enfin, la plupart du temps. Elle souriait parce que déjà, si tu vois quelqu'un qui tire la gueule et qui te lance des regards noirs toutes les deux secondes tu n'as pas envie de parler avec lui. Normalement. Elle souriait également parce qu'elle avait plusieurs raisons de le faire : elle avait des parents qui l'aimaient, pas trop chiants - sauf quand ils lui envoyaient des beuglantes pour ses renvois de cours intempestifs et ses innombrables colles - et plutôt cool, l'argent n'était pas un problème pour elle, elle vivait dans une grande maison, quand elle voulait travailler, elle pouvait avoir de bonnes notes, bien qu'elle ne s'en donne presque jamais la peine, et puis c'était marrant, de sourire. Le mec avec qui tu parles se demandes pourquoi tu souris, il se demande s'il ne va pas lui arriver un truc, s'il a dit une connerie, se pose des tas de questions, panique, parfois... Bref, c'est cool. Et il fallait avouer que ça embellissait le visage. Elle en était là dans ses réflexions quand Peter approuva son choix de se promener dans le froid. Du moins, c'est ce que la jeune fille compris.

*Un droit inaliénable... 'Tin, les carottes rappées puis maintenant ça... S'il était un peu moins coincé je suis certaine qu'il ferait bien marrer les gens, pensa-t-elle avec un sourire [encore oO] en coin. Bon, au moins il ne se fout pas de moi parce que j'ai des idées bizarres. C'est bien, ça. Mais remarque, il aurait pu. Je lui en aurai foutu une, mais il aurait tout de même pu !*

La jeune fille ne savait plus trop quoi dire... Elle avait fait sa BA quotidienne en lui rendant son antiquité de montre et elle n'allait pas rester là à le regarder dans le blanc des yeux pendant deux heures. Bien qu'elle en aurait été tout à fait capable. Mais lui, là, il se les gelait. Il l'avait dit et cela se voyait. Pauvre garçon... Heureusement qu'elle avait été là pour lui rendre son bien, sinon il aurait pu rester là encore des heures ! Ou il serait rentrer dans la Tour des Gryffondor et se serait fait lyncher par sa famille. Au choix. Certainement la deuxième option. Il allait sûrement prendre la direction du château et la laisser seule à sa promenade, comme une idiote. Youhou... Ce n'est pas que cela la dérangeait, c'était même ce qu'elle avait prévu de faire au début, mais maintenant qu'elle avait trouvé quelqu'un à qui parler elle se voyait mal continuer sa route comme si de rien n'était. L'adolescente laissa échapper un soupir à l'idée de rester seule. Parfois, elle adorait cela, mais sérieux, là, elle n'en avait plus du tout envie. C'est donc avec un soulagement visible qu'elle accueillit les paroles de Peter. Cela avait tout l'air d'être une manière détournée de lui dire qu'il ne voulait pas la laisser comme une cruche au milieu de nul part. Enfin, de Poudlard. Soulagée, elle lui répondit, heureuse :

« Merci ! Sérieusement, je n'avais plus du tout envie de rester toute seule, là, dans le parc ! Ce n'est pas parce que je me balade dans le froid que j'aime particulièrement cela, et puis je préfère bien rester avec toi que ne rien faire de vraiment intéressant ici. »

Cassy, même si un peu bizarre sur les bords, était plutôt extravertie, comme fille. C'est donc le plus naturellement du monde qu'elle chopa la manche de Peter tout en retournant vers le château. Et puis, elle devait bien l'avouer, elle commençait légèrement à avoir froid. Un tout petit peu. La jeune Dawson décida d'engager la conversation, bien qu'elle ne sache pas vraiment de quoi lui parler.

« Dis, tu l'as eu où, ta montre ? Elle a l'air importante à tes yeux », dit-elle au bout de quelques pas.

Super, ainsi, elle ne risquait pas de vexer le garçon au sujet de l'argent et elle allait peut-être avoir une réponse à sa question. Parfait. Elle pouvait réfléchir, en fait, quand elle le voulait ! C'était une chose qu'elle veillerait à ne pas oublier. Du moins elle l'espérait.

Messages : 48 Date d'inscription : 09/07/2009 Age : 33

Bon bah il avait tout gagné! Non seulement il allait pouvoir rentrer au chaud, mais en plus il avait évité la mort par congélation à une Gryffi sans défense (ou pas). Bah c'est que c'est quand même douloureux, la mort par congélation, déjà c'est long, et puis après c'est pas drôle, on peut même pas bouger quand on soufre le martyre, et après, les gens pourraient s'amuser à démembrer la pauvre jeune congelée, ses membres se pèteraient tout seuls. Ouais ouais, c'était super joyeux, comme pensée. Bref, c'était la minute morbide du jour, preuve que.. c'est pas bien de mourir congelé. La mort par congélation c'est le mal. Voilà. Ils se dirigeaient donc vers le château, au grand bonheur de Peter, qui - on aura jamais assez insisté à ce sujet- crevait vraiment de froid. Parce que c'est vrai qu'il avait été bien gentille de proposer sa compagnie à la jeune fille, mais en même temps, il avait facilement admis intérieurement qu'il aurait préféré être un serpy, ignorer sublimement la rouge et or, embarquer sa montre au passage et la laisser crever de froid dehors... Mais c'était pas un serpy. Et à vrai dire, maintenant que Peter savait qu'il allait retrouver la chaleur du dedans, il se sentait nettement plus enthousiaste à l'idée de faire plus ample connaissance avec Cassy. ça changerait un peu son quotidien, en même temps, parce qu'à part courir après les maraudeurs quand il s'en éloignait l'espace de cinq petites minutes ou traîner avec les maraudeurs quand il était avec eux, Peter ne faisait pas vraiment grand chose (triste existence... bref). La conversation s'enchaîna sur sa fameuse montre. Importante à ses yeux? Tu parles! Importante au nom de la survie (nécessaire) de son derrière, surtout!

"...Et elle l'est absolument pas. Cette montre est une horreur, elle est trop grande pour moi, elle doit être remise à l'heure au moins trois fois par semaine, elle est vieille, moche et je suppose qu'on me l'a refourgué seulement parce que personne n'en voulait."

Au moins ça avait le mérite d'être clair. Mais en même temps, c'était parfaitement, vrai. Cette montre était une horreur, trop grande, qui se déréglait tout le temps et terriblement laide. En fait, il se trouvait souvent stupide de la garder constamment, comme ça, à son poignet, alors qu'elle était franchement, mais franchement moche. Le bracelet de la montre était dix fois trop grand pour son poignet et tellement imposant qu'on aurait dit une de ces fausses montres en plastoc qu'on offrait aux enfants pour qu'ils apprennent l'heure. Le truc, c'est que passer une heure de cours sans la moindre possibilité de savoir à quel moment son supplice s'arrêterait enfin, c'était au-dessus de ses forces, il préférait encore porter cette immonde relique au poignet. Bien sûr, il aurait toujours eu la possibilité d'en acheter une autre, de garder cette montre précieusement dans un coin de son dortoir et de ne la porter que durant les vacances pour que ses parents soient satisfaits. Mais Cassy n'avait pas tort en pensant que l'argent intervenait quelque peu dans tout ça. Peter recevait à peine de quoi tenir l'année en argent de poche, il ne pouvait pas se permettre d'en dépenser pour une nouvelle montre, et c'est certainement pas ses parents qui auraient la générosité de lui en offrir une neuve. Il en avait déjà une (et une très bien, dixit ses parents), rappelons le!

"Elle appartenait à je sais pas lequel de mes arrières grand-oncles, Herbert, Alphonse enfin un nom débile. J'l'ai reçu pour mon anniversaire, mes parents me tueraient si je la paumais."

Il jeta un coup d'oeil à sa montre, puis à Cassy... C'était vraiment chiant, ses histoires de montre, en fait, Cassy lui avait sans doute demandé ça par simple politesse, et lui il commençait à lui sortir un long discours sur son antiquité personnelle et son arbre généalogique. Le seul arbre généalogique intéressant que Peter connaissait, c'était celui des Black, le sien, à lui, était composé de noms pourris (sa mère s'appelait Ursule et son père Stanislas, en même temps... Oui, il l'avait échappé belle) et de gens relativement normaux (si on oubliait leur goût pour les montres). Il se dit donc qu'il valait mieux parler de quelque chose d'avantage susceptible de l'intéresser.

"ça te dirait d'aller aux cuisines? Je boirais bien une bierraubeurre."

Bon, okay, là il avait fait une proposition plus susceptible de l'intéresser lui, mais qui pouvait refuser un tour aux cuisines? Pour Peter, c'était un des meilleurs endroits de Poudlard, ces elfes de maison étaient tellement influençables... C'était un plaisir de se faire servir comme ça. Et puis là, une bierraubeurre, par ce temps (oui, si personne n'a compris qu'il faisait froid et pas chaud à la fin de ce rp, j'peux rien faire), c'était vraiment pas de refus.

"... Je sais pas si je te l'ai dit, mais j'ai froid". se justifia-t-il.

Parce qu'il se sentait même obligé de se justifier quand il voulait boire une bierraubeurre. Je vous rassure, il avait quand même conscience de se répéter.

Bon bah Cassy s'était trompée. Preuve que cela peut arriver à tout le monde, même aux Gryffondor... Peter ne tenait pas du tout à sa montre. Bon, il fallait avouer qu'elle ne ressemblait à rien et qu'elle n'oserait jamais, au grand jamais, porter un truc pareil. La honte qu'elle se taperait pas, sérieux... Elle qui faisait toujours attention à l'opinion des autres, elle n'oserait même plus mettre un pied hors de la Salle Commune des Gryffondor avec ça autour du poignet. Elle se demandait d'ailleurs pourquoi Peter la portait... Bah, il pouvait bien faire ce qu'il voulait, c'était sa vie, après tout. En tout les cas la réponse était claire et nette. Il ne gardait pas la montre par affection. Cela la soulagea parce que si le jeune homme aurait trouvé à son goût l'antiquité, elle n'aurait pu rien faire pour lui... Mais bon, elle n'était pas avec le garçon pour ne faire attention qu'à sa montre qu'elle avait déjà dû mettre dans sa poche le temps de le retrouver. Quel courage dont elle avait fait preuve. C'était grâce à des petites actions comme cela que l'on reconnaissait bien les Gryffondor. Un Serpentard l'aurait probablement déjà abandonnée dans un coin ou bien l'aurait piégée, ou fait du chantage à Peter pour qu'il la récupère. Elle était décidément trop bonne, la petite brune.

« Ah, d'accord... Vu comme cela, c'est clair que cette montre doit vraiment être une galère... Moi aussi cela me ferait chier. Je suis de tout cœur avec toi, sérieux » affirma la rouge et or avec un sourire compatissant

Heureusement que ses parents ne la forçait pas à mettre des trucs pareils sinon cela ferait longtemps qu'elle aurait fugué au Pôle Nord ! Elle avait bien quelques vieux trucs familiaux mais c'était plus dans le genre bouquins ou tableaux, des choses qui ne foutent pas trop la honte devant les copains et qui ne donnent pas une réputation pourrie. Cassy jeta un coup d'œil critique à la montre et fit une grimace significative. Ouais, décidément, elle plaignait Peter. Ses parents à elle étaient plutôt bien foutus, niveau fortune, et elle n'avait pas ce que l'on appelait la valeur de l'argent. Quand elle voulait quelque chose elle le demandait et le plus souvent elle l'obtenait sans trop de contraintes. Mais en général, son argent de poche convenait parfaitement à tous ses achats et elle ne demandait donc presque rien à ses parents, qui acceptaient alors de lui faire plaisir lorsque l'occasion se présentait.

Peter commença ensuite un petit racontage de life sur son oncle Herbert ou un truc comme ça. Houla, ils avaient des noms bizarres, dans sa famille. En tout cas super, le cadeau d'anniversaire. Le truc qui te dégoûte bien, quoi. Ses parents n'avaient pas intérêt à lui offrir un vieux truc aussi moche que cela pour son anniversaire sinon ils auraient droit à un pétage de plombs dans les règles de l'art, histoire de remettre un peu leur pendule à l'heure. C'est vrai, un adolescent, ça avait besoin de CD des groupes à la mode ou de fringues neuves mais déjà déchirées ou tachée pour faire stylé ! Pauvre Peter... Un peu plus et elle le prendrait dans ses bras pour le consoler... Le jeune homme lui proposa d'aller aux cuisines. Un nouveau sourire illumina son visage. Elle crevait la dalle et n'avait pas la force d'attendre le dîner.

« Ouais, bonne idée, je dois avouer que j'ai un peu faim. Je me mangerai bien du gâteau au chocolat, avant de dîner ! Pas toi ? En plus de ta bierraubeure, approuva-t-elle. Ah, attends trente secondes, s'il te plaît ! Je reviens de suite. »

La jeune fille abandonna le rouge et or quelques secondes afin de se diriger vers la gauche. Elle chopa son sac qu'elle avait laissé sur le sol et retourna près de Peter. La jeune fille ne pu empêcher un petit rire de sortir de ses lèvres quand il répéta qu'il avait froid.

« Fais gaffe, tu radotes avant l'âge, ce n'est pas bon signe », se moqua-t-elle gentiment.

Messages : 48 Date d'inscription : 09/07/2009 Age : 33

Peter sourit. Oui, ça lui arrivait. Bien moins souvent qu'à Cassy, de toute évidence, mais ça lui arrivait. Il s'avérait seulement qu'il réservait la plupart de ses sourires aux vannes foireuses de ses trois (enfin pour les vannes foireuses ils étaient deux) camarades. Le reste de sourire (ça faisait pas beaucoup), il le gardait pour ce genre de situation, où il valait mieux faire comprendre aux gens que quand ils disaient quelque chose qui se voulait drôle, il trouvait ça drôle. Mais c'était tout. Peter vivait rarement l'instant, mais plutôt l'image qu'il pouvait donner dans l'instant, et bizarrement, ça ne lui inspirait pas l'envie d'afficher un immense sourire colgate à la Lockhart. Mais là, oui, il avait sourit, parce que c'est vrai, en y réfléchissant, il jouait vraiment les radoteurs de base... M'enfin c'était pas sa faute s'il faisait froid, d'abord! Ouais, à à peine 16 ses conversations étaient déjà nettement rivées vers la météo... ça promettait. Il se voyait bien en vieillard sénile, à proférer des phrases débiles du genre "mais y'a plus de saison mon pauvre monsieur" en brandissant sa cane en l'air. Un Peter sénile, ça faisait peur. Peter préférait ne pas s'imaginer vieux, l'image de lui vieux était encore pire que celle qu'il avait de lui jeune. Une chance pour lui, il mourait pas vieux.. C'est pas génial, ça? Non, c'est pas génial du tout... Mais disons qu'il aura au moins échappé à ça, et meme avec le dos tout courbé, il n'aura jamais eu besoin de cane.

"T'as raison". remarqua-t-il très lucidement. "Je suis sénile avant l'âge. Terrible".

Il haussa les épaules, vaguement indifférent. C'est qu'il tenterait presque de faire de l'humour, Peter! Et c'est que ça pourrait presque marcher s'il n'était pas d'un naturel aussi... Peterien. Mais ça, c'était une chose qui ne risquait pas de changer. Peu importe, il aurait bientôt fini de radoter. Il était certain qu'il serait nettement plus conciliant après avoir bu une bonne gorgée de bierraubeurre... et mangé un morceau de fondant au chocolat, aussi (leur fondant était toujours excellent) non pas qu'à la base il avait réellement eu l'intention de manger quelque chose (bien que quand Peter allait aux cuisines, il en ressortait rarement sans avoir rien mangé), mais si l'autre commençait à parler de nourriture, il risquerait pas de se priver. Et d'ailleurs, pourquoi il se priverait? Peter était un type complexé, profondément complexé, mais si on lui mettait une part de gâteau sous le nez, il la mangeait. C'était comme ça, c'était pas sa faute, la bouffe, c'était son truc, c'est bien de manger, y'a rien de mieux que de manger, d'abord (sauf dormir, peut-être), les gens qui n'éprouvaient aucun plaisir à manger étaient tarés, c'est tout, point. Ouais, Peter avait sa manière à lui de s'auto-convaincre qu'il n'était qu'un gourmand qui profitait de la vie et pas un gros bouffeur qui finirait obèse à ce rythme là. Il y avait une façon de dire les choses, voyons!

"J'devrais réussir à me consoler avec des pâtisseries miniatures."

En plus, il avait une excuse (pas du tout crédible, soit) pour s'empiffrer. C'était parfait. D'un pas décidé, parce qu'il avait froid (nan sans blague?) et parce qu'il avait faim (ou en tous cas, l'évocation des pâtisseries miniatures lui donnait une envie irrépressible de manger), il commença à marcher vers le château... Pas trop vite quand même, il aurait pas fallu qu'il perde Cassie en route, mais d'un pas plus rapide qu'un pas normal. La nourriture n'attendait pas. C'était bien connu. Les deux gryffis rejoignaient donc le château, afin de se rendre en direction des cuisines.

[HJ : tu n'as qu'à continuer le sujet dans les cuisines. Pour ce qui concerne Remus (j'répond ici, tant qu'à faire), il a demandé à ce qu'on supprime son compte parce qu'il ne pourrait plus avoir accès à internet... on est maudites, de toute façon^^]